Fusillades à Bruxelles: la guerre des dealers et l'exploitation des jeunes

Les fusillades à Bruxelles sont devenues fréquentes en raison de la guerre des territoires entre dealers. Ces conflits concernent des points de vente de drogue, qui peuvent rapporter des dizaines de milliers d'euros par jour. Les réseaux criminels recrutent des jeunes, souvent mineurs et parfois sans-papiers, pour vendre de la drogue.
Les jeunes impliqués dans ces réseaux courent de grands risques. Ils sont attirés par l'argent facile mais souvent contraints de participer sous la menace. Certains de ces jeunes sont originaires des quartiers de Bruxelles, tandis que d'autres sont des mineurs étrangers non accompagnés, recrutés depuis leurs pays d'origine.
Les réseaux sociaux jouent un rôle clé dans le recrutement de ces jeunes. Des annonces sur des plateformes comme YouTube, Telegram, Signal, ou WhatsApp sont utilisées pour attirer les jeunes, tant en Belgique qu'à l'étranger. Ces applications permettent également aux criminels de contrôler les jeunes sur les points de deal grâce à des échanges de vidéos et de la géolocalisation.
Pour éviter que les jeunes ne tombent dans ces réseaux, certaines associations offrent des solutions d'hébergement. Cependant, le manque de places limite leur impact. La justice belge est également confrontée à des défis, avec une longue liste d'attente pour les institutions de protection de la jeunesse, ce qui peut favoriser la récidive.
La situation est particulièrement critique pour les mineurs étrangers non accompagnés qui, sans accès à des parcours de demande d'asile, se retrouvent souvent à la rue et sont vulnérables à l'exploitation par les réseaux criminels. Le Samu social de Bruxelles prévoit d'ouvrir un centre dédié pour accompagner 12 jeunes, mais les ressources restent limitées.